Naissance du Kiwanis en France (Réflexions du Dr Bruno Schmitt)

Le 7 décembre 1964 le bureau du premier Kiwanis de France est constitué par une poignée d’hommes animés d’une même foi, d’un puissant et commun désir de construire... Ils avaient nom Bernard Schmitt, Jacques Chaude, Dr Corpateaux ou encore Filior... Je me souviens de Len Hands et de sa prestance toute britannique, de Pierre Jan dont l’épouse œuvra de longues années pour les enfants sourds-muets, de Tony Oleggini, de sa gentillesse et de sa verve piémontaise : cette construction-là avait déjà un parfum d’Europe...

Les premiers clubs européens furent dès 1963, Vienne, Bâle et Bruxelles, puis Metz.

« du haut de mes huit ans, déguisé en petit indien »

« du haut de mes huit ans, déguisé en petit indien »

1965, remise de Charte et première Ladies-Night : du haut de mes huit ans, déguisé en petit indien - pour symboliser le nouveau continent et les origines du club - je me souviens de cette nuit-là, de sa magie, des smokings et des robes longues, des « bag-pipers » écossais et de leurs cornemuses... mais surtout de l’immense élan de générosité et de bonne volonté qui animaient les Kiwaniens d’alors, de cette brillance particulière dans leurs yeux.
Il n’y avait pas que l’éclat des paillettes, le faste des lumières et de la fête, mais un rayonnement qui me chauffe encore aujourd’hui le cœur.

Don d'un club américain lors d'une visite en tant que président Europe

Don d'un club américain lors d'une visite en tant que président Europe

En août 1970, quelques années plus tard, alors que mon père, le Dr Bernard Schmitt revint de la convention mondiale du Kiwanis à Chicago, après avoir été nommé vice-président mondial, il me raconta comment au cours de son périple dans les grandes villes des USA, il avait été nommé entre autres « grand-chef »  d’honneur d’une tribu amérindienne.

La boucle était bouclée.

Je revois son visage, paré d’une authentique coiffe indienne de plumes rouges du plus bel effet et l’éclat de ses yeux où l’amusement voire l’espièglerie n’étaient certes pas absents... mais je revois surtout aujourd’hui dans les yeux de mon père, non plus la taquinerie ni l’amusement, mais ce rayonnement.

De Bernard Schmitt aujourd’hui ne subsistent que: